Génération Y : immature et mercenaire ?
Nos différences
Des projets de vie et de vrais projets professionnels.
Née après 1977 ou 1980, la génération Y n'a plus les mêmes attentes que ses aînés. Elle est plus opportuniste et revendicatrice que ces aînées.
La génération Y est forte de plusieurs années détudes ponctuées de voyages à l'étranger, de jobs étudiants, de quelques mois à plusieurs années de stage selon leur cursus, gonflés à bloc par leurs enseignants. Des étudiants prêts à rembourser leur prêt afin de financer toutes les étapes, indispensables à leur arrivée sur le marché du travail. De vrais étudiants modèles !
Malheureusement, il y a du travail, mais pas d'emploi ; rémunéré, bien entendu !
En quête du Graal, la génération Y aspire non pas à un projet professionnel, mais à un «projet de vie». Toutes les générations accordent aujourd'hui plus d'importance à l'équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. La vraie différence est que leurs aînés se contentent de souhaiter, alors qu'eux, exigent!
Dans notre société, les jeunes souhaitent d'abord trouver un sens à leur travail, «se réaliser», et choisir un emploi en adéquation avec leurs valeurs. Les jeunes n'ont plus de plan de carrière comme leurs aînés. Leur horizon se limite à 3 ou 5 ans au maximum et sont beaucoup plus mobiles. «À l'époque, si un candidat avait changé cinq fois d'entreprise en moins de 10 ans, on s'en inquiétait», reconnaît Patrick Debray (Directeur Sté DMD conseils et partenaires.)
Cette génération ne souhaite pas travailler pour un chef, mais avec un partenaire professionnel ou un mentor. Elle est affranchie des normes sociales des autres générations, avec une philosophie professionnelle très à l'américaine. Une spécificité de la jeunesse occidentale, précise Philippe Ory, responsable du Centre de carrière de lEPFL, «alors qu'en Asie, par exemple, l'objectif des étudiants est de devenir un leader».
Témoignage d'Ophélie. L : « un petit loup ne comprend pas qu'après avoir été lors d'un stage, manager de cinq personnes, chef de projet et payé 400 euros, on ne veuille pas d'un CDD pour la même chose. L'expérience n'est pas sans failles, mais la formation, est tout au long de la vie,. On nous a seriné à l'école de faire des études et après deux ans de stage et deux ans de CDD, je parle quatre langues et je n'ai aucune intention de faire la moitié du chiffre d'affaires de l'entreprise pour 1200 euros par mois. Mon but aujourd'hui est de chercher à m'expatrier et payer mes impôts ailleurs ; surtout pas en France. Pas pour enrichir un pays qui s'enfonce sciemment, en se foutant de la figure des seniors, des jeunes, des quadras... bref de tout le monde. » Quitte à paraphraser Aimé Césaire : « Le précaire, il t'emmerde ! »
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